Route 170 - L'Anse-Saint-Jean
Photo : Hydro-Québec

La halte touristique située en bordure de la route 170 a été lourdement endommagée par
la force de l'eau.


La municipalité de L'Anse-Saint-Jean a été l'une des plus touchées par les inondations de juillet 1996. Les pluies ont débuté dans la nuit du 20 juillet et ont gonflé les eaux de tous les plans d'eau du bassin versant. Au total, 194 millimètres de pluie sont tombés en 48 heures sur ce territoire de 756 kilomètres carrés.

Dans la nuit du 19 au 20 juillet, la population de L'Anse-Saint-Jean a été coupée du monde extérieur. Sans communication téléphonique, sans électricité, sans eau potable et sans liens routiers, les gens ont développé un véritable esprit de solidarité. Rapidement, la population s'est retroussé les manches et a mis sur pied les infrastructures nécessaires au bon fonctionnement de la communauté.


Les précipitations qui sont tombées dans le bassin versant de la rivière Saint-Jean entre le 19 et le 21 juillet 1996 n'ont pas été uniformes sur le territoire. L'intensité a été plus forte dans la portion nord du bassin.


La rue Saint-Jean-Baptiste
Photo : Richard Girouard

Les eaux en furie de la rivière Saint-Jean ont grugé la rue Saint-Jean-Baptiste qui
passe en plein cœur du village. Une cinquantaine de résidences ont été détruites,
ce qui a entraîné l'évacuation de 125 personnes pendant plus de 14 jours.


La rivière Saint-Jean a débordé, sectionnant la route 170 sur une distance de
1,1 kilomètre.



Les simulations des débits de la rivière Saint-Jean démontrent que dans la matinée du 20 juillet 1996, il passait 480 mètres cubes d'eau par seconde. Si on considère que le débit avant la crue était de 25 mètres cubes par seconde, le volume d'eau était 19 fois plus important.



À L'Anse-Saint-Jean, le débordement des eaux a été amplifié par la rupture d'un barrage de castors construit à l'embouchure du lac Amable et du ruisseau de la Muraille. Ceci a eu pour effet de baisser soudainement le niveau d'eau du lac. Toute cette eau a dévalé dans le ruisseau de la Muraille et a provoqué la rupture d'une autre série de barrages de castors construits plus bas.

Journaux du Québec
Dans certains journaux et quotidiens du Québec, les castors de L'Anse-Saint-Jean ont fait l'objet d'articles.

En débordant, le ruisseau de la Muraille s'est déversé dans la rue du Coin, détruisant 10 résidences et entraînant la fermeture de 6 commerces.