Photo : Alcan
Chemin de fer «Roberval-Saguenay»

Les travaux de reconstruction
du chemin de fer Roberval-Saguenay appartenant à la multinationale Alcan ont débuté dès le mois d'août 1996 et se sont terminés dans un temps record, soit quatre mois plus tard. Normalement, des travaux de cette envergure nécessitent un délai de 18 mois. Les travaux de reconstruction du réseau ferroviaire ont coûté 20 millions de dollars et la nouvelle voie ferrée emprunte aujourd'hui sensiblement le même tracé.


Les pluies diluviennes de juillet 1996 et les inondations qui ont suivi représentent l'un des désastres naturels les plus importants de l'histoire du Québec. Les pertes matérielles ont été estimées à environ 500 millions de dollars. Entre autres, 840 entreprises ont été touchées à divers degrés, plus de 600 maisons ont été détruites et 850 ont été gravement endommagées. Le coût global du sinistre s'est élevé à plus d'un milliard de dollars.

Seulement dans l'arrondissement Chicoutimi, entre la mi-août et la mi-novembre 1996, une centaine de sites de construction ont vu le jour, mobilisant des milliers de travailleurs dans divers domaines. Ces travaux de reconstruction ont coûté plus de 60 millions de dollars.

Au total, 57 municipalités du Saguenay—Lac-Saint-Jean ont subi des dommages, dont 27 pour un montant dépassant les 100 000 dollars. La Baie, Chicoutimi, Jonquière, Laterrière et L'Anse-Saint-Jean ont été les municipalités les plus affectées par les inondations de juillet 1996.
Les travaux dans le secteur du Pont-Arnaud et de Chute-Garneau dans l'arrondissement Chicoutimi ont nécessité, en tout, 61 150 heures de travail allant de la gestion des travaux à l'ingénierie en passant par l'arpentage. Sur l'ensemble de ce gigantesque chantier de construction, plus de 44 000 kilomètres ont été parcourus par les divers types de véhicules. Le coût du projet a été de 20 millions de dollars. Des travaux de stabilisation des berges de la rivière Chicoutimi ont également été entrepris, ce qui a nécessité l'excavation d'environ 15 000 mètres cubes de sable et de gravier et le remblayage de 12 000 mètres cubes de pierres.

En septembre 1996, les travaux de reconstruction de la station de pompage d'Alcan, située en bordure de la rivière Chicoutimi, ont été entrepris. Les travaux, au coût de 6 millions de dollars, ont pris fin en décembre. Ils se déroulaient 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. La nouvelle station a été reconstruite sur le roc à environ 200 mètres de l'ancien bâtiment qui, lui, était érigé sur l'argile.


Route 170 à L'Anse-Saint-Jean
Photo :Hydro-Québec

À L'Anse-Saint-Jean, les travaux de reconstruction de la route 170 ont nécessité une reconfiguration complète du lit du ruisseau de la Muraille qui longe la route.


Les dommages de la rue Saint-Jean-Baptiste ont demandé la construction de deux voies de contournement sur des propriétés privées afin de rétablir rapidement la circulation.


Le 31 décembre 1996, plus de 9 millions de dollars d'indemnisation ont été versés pour la municipalité de L'Anse-Saint-Jean, dont 78 % pour des travaux de reconstruction.

L'arrondissement La Baie a été le plus durement touché lors des inondations de juillet 1996. Les travaux de reconstruction ont été impressionnants, s'échelonnant sur une période d'environ trois ans. Plus de 300 millions de dollars ont été investis pour compléter la centaine de chantiers de construction.

Dans l'arrondissement La Baie, les travaux de reconstruction ont mobilisé plus de 1 000 personnes et nécessité l'utilisation d'environ 300 véhicules lourds. Près de 100 000 mètres cubes de sable, de gravier et de pierres, transportés par les rivières Ha! Ha! et à-Mars, ont été excavés. Plus de 700 000 mètres cubes de pierres ont été prélevés de différentes carrières pour remblayer les secteurs érodés par l'eau.

Photo : Hydro-Québec
Hydro-Québec - Travaux de reconstruction dans l'arrondissement La Baie
Dans l'arrondissement La Baie, les travaux de stabilisation du lit des rivières Ha! Ha! et à-Mars ont fait l'objet de soucis environnementaux. Par exemple, des ponceaux ont été temporairement installés afin d'éviter que la machinerie lourde ne circule dans le lit de ces deux cours d'eau.